Maurice est arrivé il y a presque un an.

C'est un jeune homme, avec un très bon état d'esprit, mais très très distrait. Et ça, c'est plutôt agaçant quand on ne peut plus parler.

Bien sûr, il ne s'appelle pas vraiment Maurice, c'est un surnom que je lui ai trouvé en me remémorant cette publicité : " tu pousses le bouchon un peu trop loin, Maurice ! ", disait un petit garçon à son poisson rouge. Et comme les poissons sont connus pour ne pas mémoriser longtemps, j'ai pensé que le surnom Maurice conviendrait parfaitement à ce jeune auxiliaire.

C'est en effet très difficile pour moi de rappeler à Maurice, sans arrêt, où il a posé les choses quelques secondes plus tôt. Parfois, j'ai l'impression que je participe à un vidéo gag !

Extrait du livre :

Maurice est particulièrement perturbé par tout ce qui est long, mou et sans forme, tels que les draps, le châle, les cheveux, lui-même (?!?) et... il fait et défait ces derniers, les agitant parfois, comme pour se donner bonne contenance.

Pour la plupart de mes auxiliaires, un petit déplacement du bureau jusqu’à la télévision (1 mètre), prend à peine cinq minutes, toute installation comprise, mais je sais qu’avec lui, je dois prévoir un quart d’heure. Ce n’est pas qu’il soit lent, c’est qu’il a toujours quelque chose à finir, à déplacer, ou encore à défaire puis refaire ou encore à agiter.

Maurice a la force d’un haricot vert. Le moindre effort le laisse pantois. Il ne se déplace jamais sans sa fidèle chaise, et s’assoit pour tout faire, que ce soit les dents, les soins, ou encore juste pour lire une ligne à l’écran.

Maurice, l'histoire...

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